Delphine a une quarantaine d’années, elle est célibataire.
Elle se trouve dans une période professionnelle compliquée. Il y a cinq ans, elle décide d’ouvrir un snack. Elle pense qu’il y a une clientèle pour cela. Elle le sait bien, tout le monde n’a pas forcément le temps de se mettre à table pour manger le midi, et elle la première.
En plus dans son secteur géographique, on trouve surtout des restaurants traditionnels. L'idée était donc d’ouvrir un établissement dans l’air du temps où l'on sert rapidement des repas et à toute heure.
Pour faire tourner son affaire, Delphine a embauché trois personnes : deux en cuisine et une en salle avec elle.
Dès le début les difficultés apparaissent ! Les clients se font désirer. Delphine doit réengager des frais pour améliorer son concept et refaire de la publicité. Aussi, quand les clients viennent, c’est avec tout un tas d’exigences, ils trouvent notamment que sa carte n’est pas assez variée.
Pourtant, elle estime proposer du choix et renouveler régulièrement sa carte. Avec ce fonctionnement d’ailleurs, il lui reste malheureusement souvent des stocks qu’elle est obligée de jeter.
Pour ne pas arranger ses affaires, une chaîne très connue de fast-food s’est implantée près d’ici.
Résultat, au bout de cinq ans, les dettes s’accumulent et son entreprise est mise en liquidation judiciaire.
Delphine est affectée moralement par les difficultés qu’elle rencontre. Depuis quelques semaines, elle est plus irritable et se met facilement en colère. Chaque jour est une épreuve durant laquelle elle ne prend pas le temps, ni de discuter avec ses collègues, ni de se changer les idées auprès d’amis. D’ailleurs elle éprouve de la culpabilité à leur égard. Elle est en proie à des émotions négatives et n’a plus vraiment d’appétit, mais elle préfère ne pas montrer ce qu’elle ressent à son entourage.
Pourtant, elle pense que les gens ne devraient pas régler seuls leurs problèmes ; demander l'aide d'un professionnel de santé mentale ne devrait pas être en dernier recours. Elle confierait volontiers des choses intimes à une personne compétente si elle pensait que cela pourrait l’aider. De plus, si toutefois elle devait recevoir un traitement pour des problèmes psychologiques, elle n’aurait pas le sentiment que cela doit être "caché".